Loin du Froid de Décembre *

[ LIBRE ]

Le temps se contracte, le vent s'exclame, la rigueur des hommes se disperse, et les rues se font vide, plus aucune vie à l'horizon. Pas même un chat de gouttière, rien n'était visible. La pénombre hantait les lieux, si disgracieux et pénible à la vue. Pourtant, l'on pouvait entendre des bruits, grinçant, terrifiant. Ils ne cessaient pas, on ne pouvait deviner leur provenance. Parfois, ils cessaient, et à chaque fois, reprenaient. C'était tel un manège, sans fin, reprenant comme un cercle vicieux, les craintes de tout être vivants. Beaucoup se ne préfère pas croire à l'irréel, mais encore plus se laisse tenter par les légendes urbaines, provoquant le désarroi et la crainte. Personne ne prenait cette ruelle, et il y avait bien une raison. Chaque soir, les cris retentaient. Tous ceux qui s'y aventuraient n'en revenait jamais. Personne n'osait plus s'en approcher. C'était devenu l'enfer de la ville. Pas même un chat, ni une souris, n'osait y mettre les pieds. Depuis plusieurs semaines, aucun sons n'avait retentit. En connaître la cause ne serait pas étonnant, la curiosité est un vilain défaut, mais tout le monde le possède. Emily serait la seule et unique réponse que l'on pourrait vous donner. Un Vampire, comme l'on pourrait en croiser chaque jour, vivait dans cette rue, sans arrêt, elle ne cessait d'hurler, sans s'arrêter, dans sa tête défilées des centaines d'images, le sang y était représenté. Elle ne pouvait le supporter. Mais c'était un fait, en hurlant, se cognant, rien n'y faisait. Et dès qu'un humain pénétrait en ces lieux, en ayant pour raison « la curiosité » elle ne pouvait s'empêcher de le mordre, inconsciemment, et de lui vider les veines, le laissant mort. Elle vivait entouré de cadavre, jours et nuit. Peu couverte, des habits déchirées, elle vivait recluse de tout. Cependant, une nuit, peut être semblait-elle identique aux autres. Elle fit la connaissance d'un autre Vampire. Elle ne pouvait y croire, croyant ce nombre infime. Il lui appris l'existence des « Pastilles Sanguines » et lui en fournie de quoi tenir une semaine. Sans plus attendre, il ajouta qu'une école accueillant les Vampires était présente, non loin de la ruelle. Trop fière, la demoiselle ne put l'écouter, et resta enfermée dans ce noyau qu'était la noirceur de sa vie. Pourtant, tout était éphémère, et les pastilles avaient diminuées en nombre. Dans la paume de sa main, seule une pouvait retentir. Et le coeur de Schwartz frissonna. Elle n'en put plus d'avantage. L'Academie Cross serait-elle sa dernière issue ? Il fallait bien le croire, et Nathaniel y ferait peut-être une halte.

C'est donc avec effrois, que la demoiselle sortie de son enclot, calme, portant un regard froid autour d'elle. Ses cheveux roux se hérissaient. Elle n'était pas coiffée, ses habits étaient troués, ses bras lacérés. Elle n'avait pas mangé un bon repas depuis plusieurs jours, car seules les souris s'offraient à elle, bien que ces dernières se faisaient rares. A chaque pas qu'elle faisait, elle pouvait sentir des regards se fixer sur elle. Ayant perdus toute part d'humanité, elle ne comprenait pas la raison de leur intérêt. Son état, aussi pitoyable était-il, attirait toute l'attention. Mais ce n'était pas le plus important : quelqu'un était ressortit vivant de l'enfer. Des personnes, les plus colossales possible, y avaient fait leurs entrée, mais jamais n'en était revenu, et c'est alors, qu'une gamine, ne faisant pas plus de dix-sept de physique, revint sur ses pas, calme, mais avec une expression tellement froide que cela en est pulvérisant. En temps normal, on se serait rué sur elle, non pas pour l'aider – les individus sont tellement égoïstes en ce temps – mais juste pour pouvoir dire par la suite : j'ai vu ET aidé une personne qui s'en est sortie. Mais rien n'y faisait. Elle avançait, fière, et son regard couleur bleu d'eau tintait autour d'elle. Ses habits, déchirés, laissaient son corps à découverts. Mais c'est avec une totale indifférence, que l'adolescente continuait d'avancer. Le jugement dernier était bien loin d'arriver, il ne lui tarder plus qu'une chose : retrouver une vie normale. Ce qui ne pourrait jamais arriver. Même après la vengeance, elle ne s'en sentirait pas plus humaine. Pourtant, elle comprenait Nathaniel, mais ne pouvait le lui pardonner. Surtout pas lorsque cela concernait Aby.

La pénombre de la nuit lui sciait à ravir. C'est avec élégance qu'elle avançait, sans cesse, recherchant cette enseigne qui démontrait que l'école se trouvait là. Jamais, elle n'irait demander de l'aide. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas prononcer un son si l'on épargnée cette nuit avec ce compagnon dit « Vampire » lui aussi. De plus, elle ne voulait pas se mêler aux humains, pour la simple et bonne raison qu'elle pourrait se voir tenter de les mordre, c'est d'ailleurs avec difficulté qu'elle fixait le sol, de façon à ne pas s'imaginer avec du sang dans la gorge. Du sang frais, appétissant. Elle jouissait d'une telle manigance, mais ne pouvait se le permettre. Dégouttée de ses envies, de ses goûts les plus profond, si elle le pouvait, elle se serait tuée sur le champs. Mais elle ne pourrait se le permettre avant d'avoir tuer son pire ennemis. Elle ne voulait pas être lâche, ce serait trop pitoyable. Se redressant, Lili put enfin apercevoir l'entrée de la prestigieuse école. Sans difficulté, elle y entra, toujours aussi calme et impénétrable, et commença à faire des allées et viens le longs du Parc. L'idée de s'enfuir lui titillait l'esprit, mais jamais elle ne fit marche arrière, décidée à avancer, il fallait qu'elle s'y prépare. Cependant, elle ne savait comment débuter l'expérience, trouver un délégué de classe ? Qui sait. Peut-être que le Vampire qu'elle avait put rencontrer en avait déjà parlé au Directeur, et que, sans qu'on lui en demande son avis, elle se voyait déjà conviée à se rendre dans la Night Class.

Sans soupirs, elle pénétra dans une sorte d'enclos. Elle ne sut dire ce que c'était, il faisait bien trop nuit. Puis alors qu'elle avançait, elle se sentit tomber, puis d'un coup, noyée. Avec difficulté, elle remonta à la surface, éprise de la surprise, elle longea jusqu'à trouver le bord de la piscine. La nuit de Décembre n'était pas la meilleure pour se baigner. Et le vent tapait contre sa poitrine lorsqu'elle sortit, pour s'asseoir le long du rebord. Elle s'essuya d'abord les cheveux, comme lorsqu'on rince un chiffon, puis sa jupe, et le peu de son haut qu'elle put attraper. C'est avec un visage frustré que l'aventure continuait, cependant, elle resta là, présente, laissant tremper ses jambes, à regarder un ciel semi-étoilé. Le calme se laissait ressentir. Elle ne savait que faire, mais d'un coup, un bruit sourd survint. Non, pas un cri, juste un simple bruit. Gardant son sang froid, et étant aussi muette qu'un serpent, Lili restait à l'écoute. Si un Humain se trouvait là, elle espérait pouvoir se contrôler, surtout que, les morsures ne devaient pas être acceptée au seins de l'établissement.

Ange tournait et retournait dans a chambre qui lui avait été attribuée. Elle ne parvenait pas à trouver le sommeil. Elle se levait sans cesse ne parvenant pas à trouvée le sommeil.

Elle avait passée son temps à remettre un peu d'ordre dans sa chambre, qui entre nous en avait bien besoin, elle avait aussi regardé quelques émissions, mais à cette heure ci la télé n'avait pas grand chose à lui offrir.

*Pffff, je n'aurait jamais dû me faire de café avant de dormir, je ne tiens plus en place.*

Elle posa son regard sur la machine, responsable de ses problèmes d'insomnie.

*Enfin, je supposse que c'est aussi ma faute, ça m'apprendra à doubler la dose de café.*

Angie poussa un soupir. Et ouvrit la porte. Après tout, elle pouvait aussi bien passée un peu de temps dehors. Elle sortit donc des bâtiments surchauffés. La froideur de la nuit la fit frissonner. Et en plus elle n'était très couverte ! Décidément Angie n'était pas très douée ces jours-ci.

Elle continua cependant sa promenade. L'obscurité n'arrangeait pas les choses, Angie n'y voyait presque rien ! Elle longeait les haies, prudente, afin d'éviter quelques chutes malencontreuses.

C'est alors qu'elle l'entendit...un bruit d'éclaboussure. Comme si quelqu'un venait de faire un brusque plongeon.

*Ce n'est pas vraiment une nuit pour faire trempette.*

Ange se décida à aller voir ce qui se tramait du côté de la piscine. Elle pénétra dans l'enclos qui protégeait la piscine.

BOM !

*Aie !*

Dans sa précipitation, Ange n'avait pas aperçut le rebord et se cogna le pied violament. Cette journée, ou soirée, peut importe, commençait vraiment à la rendre dingue !

*A croire que j'ai le mauvais oeil....*

C'est alors qu'elle vit, assise sur le bord, une jeune fille. Et toute trempée qui plus est ! Ange s'approcha.

"Hé ! Tout va bien ? Tu es trempée jusqu'au os !"